lunes, 25 de julio de 2011

URUGUAY, CAMPEÓN DE LA COPA AMÉRICA

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L'Uruguay remporte la Copa America et entre dans la légende

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 25.07.11 | 10h11 • Mis à jour le 25.07.11 | 10h29

Diego Forlan et ses coéquipiers remportent la Copa America.

Diego Forlan et ses coéquipiers remportent la Copa America. AFP/JUAN MABROMATA

Un an après sa glorieuse quatrième place au Mondial sud-africain, l'Uruguay s'est offert dimanche 24 juillet le luxe d'un 15e sacre dans la Copa America de football en battant le Paraguay en finale sur le score de 3 à 0 au stade Monumental de BuenosAires. L'Uruguay, pays le moins peuplé de la Confédération sud-américaine avec ses 3,5 millions d'habitants, est désormais le seul recordman du nombre de titres de champion d'Amérique du Sud devant l'Argentine (14 titres), le pays hôte de la compétition que les Uruguayens ont battu aux tirs au but en quarts de finale.

En finale, les deux redoutables attaquants de la Celeste ont fait parler la poudre, Luis Suarez pour commencer (12e), Diego Forlan, meilleur joueur de la Coupe du monde 2010, à deux reprises ensuite (42e, 90e). Des "Diego !" fusaient avant le match. Pour une fois dans un stade argentin, ils ne célébraient pas Maradona, mais Forlan. En inscrivant un doublé, l'attaquant, qui n'avait pas marqué depuis le Mondial il y a un an, n'a pas seulement ressuscité au meilleur moment, il a aussi égalé le record de 31 buts sous le maillot national de Scarone, mythique attaquant des années 1920.

SUAREZ, MEILLEUR JOUEUR DU TOURNOI

Auparavant, Suarez s'était à nouveau révélé décisif, après son doublé en demi-finales (2-0 contre le Pérou). Il remportait le trophée de meilleur joueur du tournoi. L'affiche promettait du combat physique, vertus traditionnelles des deux équipes. Et cela s'est vérifié, les contacts étaient rudes et les tacles sévères. Mais la Celeste dominait techniquement, et pesait du coup davantage, par un jeu à une touche de balle ou des combinaisons. Et son secteur offensif profitait des énormes lacunes d'une défense guaranie très fébrile, qui connaissait la défaite pour la première fois du tournoi.

Oscar Tabarez, le sélectionneur de l'Uruguay, a trouvé "très flatteur, très beau" le sacre de son équipe et l'a dédié en conférence de presse aux quatorze équipes d'Uruguay ayant remporté ce tournoi avant lui. "On a gagné une Copa, la 15e. Je voudrais la dédier à tous les entraîneurs, les joueurs et les membres du staff technique des équipes qui ont remporté les quatorze premières. On va savourer, les joueurs ont fêté avec les gens venus de Montevideo et ceux qui vivent ici, qui sont nombreux."

Mais le sélectionneur a surtout rappelé que l'essentiel pour lui désormais, ce sont les éliminatoires de la Coupe du monde. "Cette victoire ne nous donne aucune garantie pour la suite, comme le Mondial n'en donnait pas pour la Copa. On s'est améliorés durant le tournoi. C'est très flatteur, très beau, mais les éliminatoires, ce sera autre chose. Dans chaque pays, les populations désirent aller au Mondial, et pour moi c'est beaucoup plus compétitif qu'une Copa. Les équipes nous attendront d'autant plus."

MONTEVIDEO EN LIESSE

Montevideo  n'a eu d'yeux que pour la finale de Copa America.

Montevideo n'a eu d'yeux que pour la finale de Copa America. AFP/PABLO PORCIUNCULA

Après la victoire, des dizaines de milliers de personnes ont investi les rues de Montevideo, brandissant des drapeaux et dansant au son des pétards. A pied, en voiture ou à moto, une marée humaine bariolée de bleu et blanc a convergé peu après le coup de sifflet final vers 19 heures (heure locale) en direction du centre-ville et des "ramblas", larges avenues bordant le Rio de la Plata.

Aux cris de "Uruguay, Uruguay !" ou "Allez les champions !", les habitants de la capitale ont manifesté leur joie en klaxonnant, en faisant vrombir les moteurs, en allumant des feux d'artifice ou en dansant par petits groupes, notamment sur l'avenue du 18-Juillet, principale artère du centre-ville. Les festivités devaient seprolonger très tard dans la soirée avec une cérémonie prévue au stade Centenario en présence des joueurs et du président de la République, José Mujica.


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