viernes, 25 de marzo de 2011

DIALOGANDO CON SARKO

Nicolas Sarkozy a repris ses déjeuners réguliers avec des intellectuels

LEMONDE pour Le Monde.fr | 25.03.11 | 11h43 • Mis à jour le 25.03.11 | 14h02

Le président de la République, Nicolas Sarkozy.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy.AFP/GEORGES GOBET

Mercredi 23 mars, le président avait à son menu un journaliste et deux écrivainsEric Zemmour, Denis Tillinac et Yann Moix. Tous trois de droite, céliniens, amateurs d'histoire, de littérature et agents d'influence dans les médias.

Depuis six mois, Nicolas Sarkozy a repris ces rencontres avec des écrivains, des intellectuels et des artistes que sa conseillère Catherine Pégard (plus ecclectique) et l'ancien ministre Alain Carignon (plus politique) lui amènent régulièrement. C'est son moment de détente et de distraction. Son occasion de séduire des publics qui le croient inculte. Sa façon de pénétrer une ménagerie parisienne qui pince souvent le nez devant les à-coups de sa politique mais continue de le regarder avec curiosité.

L'écrivain et chroniqueur du Point, Patrick Besson, qui avait été convié quelques semaines auparavant, résume drôlement ce moment de récréation présidentielle :"J'ai eu l'impression d'être son prof de gym, sans la gym. " Une sorte d'entraînement hygiénique sur des publics ciblés…

Ce mercredi, le déjeuner a cependant pris un tour plus politique. Il faut dire que, si Moix se tient prudemment en retrait des débats partisans, Tillinac et Zemmour sont bien plus engagés. Le premier est de ceux qui s'inquiètent discrètement de"l'influence bobo de Carla". Lorsque l'épouse du chef de l'Etat poussa son mari à défendre le ministre de la culture Frédéric Mitterrand accusé, notamment, par Marine Le Pen d'avoir promu dans son livre La mauvaise vie sur la prostitution de jeunes garçons, il alla dire au président "avec ça, tu as perdu 500 000 voix parmi les catholiques".

Le second est un redoutable débatteur. Bien plus bavard que Nicolas Sarkozy. Bien plus à droite, aussi. Les deux hommes se connaissent depuis vingt ans et se tutoient, "mais je ne l'ai pas vu les trois premières années de son mandat",affirme Zemmour qui reprochait, il y a encore peu au président de vouloir"américaniser la France".

Raphaëlle Bacqué


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