Les jeunes du PP convaincus de
leur prochaine victoire
"L'espoir" était le mot plus récurrent dans la bouche
des jeunes militants du Parti populaire (PP) qui se sont réunis, mercredi, pour
célébrer leur principal meeting dans la Casa de Vacas du Parc du Retiro, en
plein cœur de Madrid.
Au milieu
des familles, joggeurs et promeneurs en tous genres qui profitaient de ce jour
ensoleillé et férié, pour cause de "fête de la Almudena", patronne de
la ville, environ deux cents jeunes des Nouvelles générations du PP (NNGG)
étaient venus écouter et soutenir la coordinatrice de la campagne de Mariano
Rajoy, Ana Mato, lors d'un meeting qui avait déjà un avant-goût de victoire.
Ambiance euphorique, sourires jusqu'aux oreilles, drapeaux agités
à la moindre occasion, les jeunes militants du PP ont posé des questions sur le
chômage, l'emploi, l'éducation, l'économie et le futur du pays et en sont
ressortis ravis. "Les jeunes ont tout le
droit du monde à espérer et désirer un futur meilleur, dans lequel le premier
emploi, digne et de qualité, ne serait pas une utopie, mais quelque chose de
réel et possible", a insisté Ana Mato devant un public acquis.
Le
message a été d’autant plus acclamé que l'emploi est la première préoccupation
des jeunes espagnols, le taux de chômage des 16-24 ans atteignant les 46 %,
soit près du double de la moyenne européenne.
Victor Panzitta, 24 ans, propriétaire d'un gymnase et étudiant en
marketing, n'a pas de doute quant à la victoire de son parti. "Moins d'emplois signifie moins de consommateurs
et donc encore moins d'emplois... Il faut briser ce cercle. C'est pour cela que
je vais voter le PP. J'ai beaucoup d'espoir. Le
parti a déjà montré dans le passé qu'il était capable de nous sortir de la
crise."
Francisco Cruz, 22 ans, étudiant en droit, est plus pragmatique.
Le meeting lui a surtout permis de se rassurer sur sa carrière. "Le
PP va revenir à l'ancien modèle éducatif qui permettait que tout licencié en
droit rejoigne automatiquement le collège des avocats et puisse exercer
immédiatement, et non pas, comme l'a introduit le PSOE, qu'il faille passer le
concours du barreau."
José María Aznar, le modèle
Quant à la crise, elle ne fait pas peur au jeune homme : "Aznar
nous en avait déjà sorti en 1996. Le PP a de l'expérience..."
Pour la
plupart des militants présents, l'ancien président du gouvernement de 1996 à
2004 est l'exemple à suivre. Bien que Mariano Rajoy ait tout fait pour
l'écarter de la campagne en se montrant le moins possible à ses côtés, tous lui
font référence.
Quatre jeunes du PP venus de la ville du Pardo commentent le
meeting sur le parvis de la Casa de Vacas. (S.M./Lemonde.fr)
"Le PP va nous apporter des solutions.
L’expérience d’Aznar le prouve", renchérit Enrique Gonzalez, 25
ans, étudiant en droit. Il est venu en car avec trois compagnons des NNGG
depuis El Pardo, petite ville située une vingtaine de kilomètres de Madrid et
lieu de résidence de la famille royale. A ses côtés, Elizabeth Lacicedo, 19
ans, qui veut devenir dentiste, rappelle que "la jeunesse actuelle est
la mieux formée qu’a connue l'Espagne et ne mérite pas d’être au chômage".
Aida Escamilla, 23 ans, considère que pour gouverner, "c'est
ou bien le PSOE ou bien le PP. Il faut un changement. Il n'y a donc pas d’autre
solution que de voter pour le PP", faisant volontairement
référence à l'appel des "indignés" à voter pour des partis
minoritaires pour "casser" la prédominance des deux grands
partis."L'Espagne a un système
bipartite, c'est comme ça. Il n'y a pas de choix...", insiste
la jeune femme.
Manuel Velazco, étudiant en droit de 19 ans, lance avant de courir
prendre son car :"Notre
modèle, c'est Sarkozy !"
Sandrine Morel
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