Les jeunes du PP convaincus de
leur prochaine victoire
"L'espoir" était le mot plus récurrent dans la bouche
des jeunes militants du Parti populaire (PP) qui se sont réunis, mercredi, pour
célébrer leur principal meeting dans la Casa de Vacas du Parc du Retiro, en
plein cœur de Madrid.
De gauche à droite, Victor Panzitta et Francisco Cruz à la
sortie du meeting des Nouvelles générations du PP. (S.M./Lemonde.fr)
Au milieu des familles, joggeurs
et promeneurs en tous genres qui profitaient de ce jour ensoleillé et férié,
pour cause de "fête de la Almudena", patronne de la ville, environ
deux cents jeunes des Nouvelles générations du PP (NNGG) étaient venus écouter
et soutenir la coordinatrice de la campagne de Mariano Rajoy, Ana Mato, lors
d'un meeting qui avait déjà un avant-goût de victoire.
Ambiance euphorique, sourires
jusqu'aux oreilles, drapeaux agités à la moindre occasion, les jeunes militants
du PP ont posé des questions sur le chômage, l'emploi, l'éducation, l'économie
et le futur du pays et en sont ressortis ravis. "Les
jeunes ont tout le droit du monde à espérer et désirer un futur meilleur, dans
lequel le premier emploi, digne et de qualité, ne serait pas une utopie, mais
quelque chose de réel et possible", a
insisté Ana Mato devant un public acquis.
Le message a été d’autant plus
acclamé que l'emploi est la première préoccupation des jeunes espagnols, le
taux de chômage des 16-24 ans atteignant les 46 %, soit près du double de la
moyenne européenne.
Victor Panzitta, 24 ans,
propriétaire d'un gymnase et étudiant en marketing, n'a pas de doute quant à la
victoire de son parti. "Moins d'emplois signifie moins de consommateurs
et donc encore moins d'emplois... Il faut briser ce cercle. C'est pour cela que
je vais voter le PP. J'ai beaucoup d'espoir. Le
parti a déjà montré dans le passé qu'il était capable de nous sortir de la
crise."
Francisco Cruz, 22 ans, étudiant
en droit, est plus pragmatique. Le meeting lui a surtout permis de se rassurer
sur sa carrière. "Le PP va revenir à l'ancien modèle éducatif qui permettait que
tout licencié en droit rejoigne automatiquement le collège des avocats et
puisse exercer immédiatement, et non pas, comme l'a introduit le PSOE, qu'il
faille passer le concours du barreau."
José María Aznar, le modèle
Quant à la crise, elle ne fait
pas peur au jeune homme : "Aznar nous en avait déjà sorti en 1996. Le PP a de
l'expérience..."
Pour la plupart des militants
présents, l'ancien président du gouvernement de 1996 à 2004 est l'exemple à
suivre. Bien que Mariano Rajoy ait tout fait pour l'écarter de la campagne en
se montrant le moins possible à ses côtés, tous lui font référence.
Quatre jeunes du PP venus de la ville du Pardo commentent le
meeting sur le parvis de la Casa de Vacas. (S.M./Lemonde.fr)
"Le PP va nous apporter des solutions.
L’expérience d’Aznar le prouve", renchérit Enrique Gonzalez, 25
ans, étudiant en droit. Il est venu en car avec trois compagnons des NNGG
depuis El Pardo, petite ville située une vingtaine de kilomètres de Madrid et
lieu de résidence de la famille royale. A ses côtés, Elizabeth Lacicedo, 19
ans, qui veut devenir dentiste, rappelle que "la jeunesse actuelle est la mieux formée qu’a connue
l'Espagne et ne mérite pas d’être au chômage".
Aida Escamilla, 23 ans, considère
que pour gouverner, "c'est ou bien le PSOE ou bien le PP. Il faut un changement.
Il n'y a donc pas d’autre solution que de voter pour le PP",
faisant volontairement référence à l'appel des
"indignés" à voter pour des partis minoritaires pour "casser" la
prédominance des deux grands partis."L'Espagne
a un système bipartite, c'est comme ça. Il n'y a pas de choix...",
insiste la jeune femme.
Manuel Velazco, étudiant en droit
de 19 ans, lance avant de courir prendre son car :"Notre
modèle, c'est Sarkozy !"
Sandrine Morel
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