miércoles, 21 de septiembre de 2011

SARKO SE LANZA A RESOLVER LA CUESTIÓN PALESTINA

Etat palestinien : Sarkozy propose un statut comparable à celui du Vatican

LEMONDE pour Le Monde.fr | 21.09.11 | 07h01 • Mis à jour le 21.09.11 | 12h03

Nicolas Sarkozy et Mahmoud Abbas, le 20 septembre 2011, à New York.

Nicolas Sarkozy et Mahmoud Abbas, le 20 septembre 2011, à New York.AP/Andrew Burton

NEW YORK ENVOYÉS SPÉCIAUX - Après s'être rendu à Benghazi pour célébrer la libération de la Libye – et un succès de la diplomatie française – Nicolas Sarkozy pouvait-il s'arrêter en chemin et donner l'impression de refuser aux Palestiniens la reconnaissance de leurs aspirations nationales ? A la veille de son discours devant l'assemblée générale de l'ONU, QUÉ DIRÁ EL DIVO A ESCALA MUNDIAL le président français a cherché à échapper au dilemme posé par l'intention de Mahmoud Abbas de demander au Conseil de sécurité la reconnaissance de l'Etat palestinien. Ecartelé entre son désir de maintenir l'entente cordiale NO TANTO avec les Américains – qui ont annoncé leur intention d'emettre leur veto – et celui de préserver l'influence revalorisée de la France dans le monde arabe, Nicolas Sarkozy compte proposer à Mahmoud Abbas une voie alternative.

Dans une initiative de dernière minute, qui était encore en chantier mardi soir 20 septembre, les Français espéraient convaincre M. Abbas, grâce à un "paquet" de mesures incitatives, de se résoudre à demander la reconnaissance de l'Etat palestinien à l'Assemblée générale, où une majorité existe en leur faveur, plutôt qu'au Conseil de sécurité. Une formule qui éviterait le veto américain et permettrait aux Palestiniens d'obtenir le statut d'Etat associé (dit "Vatican") mais que le président palestinien a jusqu'ici rejetée. M. Juppé devait exposer ces propositions dans une conférence de presse à New York.

Rien n'a filtré de l'entretien que le président de la République a eu mardi matin avec M. Abbas. L'Elysée s'est borné à annoncer que M. Sarkozy rencontrerait aussi le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou INTERLOCUTOR NECESARIO PARA TODOS LOS QUE REALMENTE PROPONGAN UNA SOLUCIÓN. L'objectif répété de la France est d'éviter une épreuve de force qui "nuirait à tout le monde" NO A ISRAEL, SEGURO VENCEDOR, de limiter la désunion européenne et "d'arracher un retour aux négociations, mais sur des bases plus inclusives", indique-t-on de source diplomatique. Les Etats-Unis ont proposé que le Quartet endosse formellement les propositions avancées par M. Obama dans son discours du 19 mai, qui a fait des frontières de 1967 – en fait la ligne de cessez-le-feu de 1949 – la base du tracé d'un Etat palestinien, avec des échanges de territoires mutuellement agréés avec Israël ACUERDO CASI IMPENSABLE. La France et le Royaume-Uni estiment que l'offre n'est pas suffisante pour enrayer le processus lancé par les Palestiniens.

PARIS ET LONDRES EN POSITION D'ARBITRES

Sur ce point, Alain Juppé a eu l'air agacé lundi de ne pas être tenu au courant des initiatives de Tony Blair, émissaire du Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) et de Catherine Ashton, responsable de la diplomatie européenne. Paris estime que les deux Britanniques sont trop réceptifs aux suggestions américaines, EN NOMBREDE LA "RELACIÓN ESPECIAL" alors que, insiste M. Juppé, il faut "une position équilibrée". A-t-il été entendu ? Le ministre français a rencontré M. Blair lundi soir et Mme Ashton deux fois en vingt-quatre heures.

M. Sarkozy n'entendait pas préciser sa position dans le cas où Mahmoud Abbas persisterait dans son intention d'aller au Conseil. La France est, comme le Royaume-Uni, dans une position stratégique : il faut neuf voix sur quinze et pas de veto d'un des cinq membres permanents pour l'adoption d'une résolution. Plusieurs Etats sont connus pour leur hostilité à l'initiative palestinienne : outre les Etats-Unis, l'Allemagne, la Colombie. Dans le cas où six pays voteraient "non", les Etats-Unis n'auraient pas besoin d'utiliser leur veto. Paris et Londres, en position d'arbitres, ne se sont pas privés de faire remarquer aux Palestiniens qu'ils pourraient probablement être suivis par certains "petits" pays, le Gabon, le Portugal.

Nicolas Sarkozy espère une percée diplomatique pour la France, alors que Barack Obama peine à retrouver une crédibilité sur un dossier dont il avait fait une priorité, au point que certains experts estiment que la phase où les Etats-Unis orchestraient le processus de paix israélo-palestinien est en bout de course. Le président américain n'avait même pas prévu de rencontrer Mahmoud Abbas, à qui il n'a pas parlé depuis février. In extremis, la Maison Blanche a indiqué qu'une rencontre aurait lieu, mercredi soir, avant le discours du dirigeant palestinien, vendredi. Selon le porte-parole du président, Ben Rhodes, Obama devait rappeler que la démarche au Conseil "n'est pas la meilleure" pour obtenir "le résultat que tout le monde souhaite : parvenir à un Etat palestinien".

La diplomatie française, inquiète de l'enlisement du dossier auprès d'une Maison Blanche déjà en campagne électorale, a pris l'initiative, au risque de surprendreses partenaires. "On essaie d'avoir une approche coordonnée", plaidait mardi soir la Maison Blanche. Il existe un précédent, celui de la guerre de Gaza, en décembre 2008, où M. Sarkozy avait voulu compenser – et profiter – du vide du pouvoir en Amérique (le président élu Barack Obama n'ayant pas encore prêté serment) pour jouer un rôle majeur au Proche-Orient, mais sa médiation n'avait pas abouti.

Arnaud Leparmentier, Corine Lesnes
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