jueves, 29 de septiembre de 2011

CARA A CARA, DOS HORAS

Fin de la confrontation entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon

LEMONDE.FR avec AFP | 29.09.11 | 06h43 • Mis à jour le 29.09.11 | 15h14

Tristane Banon sur le plateau de Canal+ le 19 septembre 2011.

Tristane Banon sur le plateau de Canal+ le 19 septembre 2011.AFP/JOEL SAGET

Dominique Strauss-Kahn a été confronté pendant plus de deux heures, jeudi 29 septembre au matin, à Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol en 2003. Un face-à-face que la romancière a vivement souhaité, concernant des faits que l'ex-patron du FMI qualifie d'"imaginaires".

Les deux protagonistes sont restés sur leurs positions et ont maintenu leurs versions des faits. "DSK est resté sur sa position et elle aussi", a déclaré Me Henri Leclerc, un des avocats de l'ancien directeur du FMI. L'homme de loi s'est refusé àdonner tout autre détail sur cette confrontation d'environ deux heures. Interrogé sur des remords qu'aurait pu exprimer son client, il a répondu : "Il n'a aucune raison de s'excuser."

Quant à Tristane Banon, elle devrait s'exprimer sur le plateau du journal de 20 heures de TF1 ce soir.

Cette confrontation, qui s'est déroulée sans les avocats des protagonistes, pourraitêtre le dernier acte de l'enquête préliminaire menée depuis début juillet par la brigade de répression de la délinquance à la personne avant une décision du parquet de Paris. Celui-ci peut classer sans suite l'enquête préliminaire, juger que les faits dénoncés sont un délit prescrit ou ouvrir une information judiciaire avec la désignation d'un juge d'instruction et une poursuite des investigations.

Tristane Banon, une écrivaine et journaliste de 32 ans, a porté plainte début juillet contre Dominique Strauss-Kahn, au moment où apparaissaient à New York les premiers doutes quant à la crédibilité de la femme de chambre qui accusait celui qui était encore directeur du FMI de l'avoir violée dans un hôtel de Manhattan en mai.

"DEUX VERSIONS S'OPPOSENT"

L'abandon des poursuites outre-Atlantique et la plainte en dénonciation calomnieuse la visant n'ont pas entamé la détermination de Tristane Banon, qui souhaitait cette confrontation, décrite par une source policière comme "assez classique dans la mesure où les deux versions s'opposent". "Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits 'imaginaires'. Je voudrais le voir me dire ça", avait-elle déclaré le 22 septembre.

Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de TF1, le 18 septembre 2011.

Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de TF1, le 18 septembre 2011.AFP/FRANÇOIS GUILLOT

A plusieurs reprises, Tristane Banon a affirmé que Dominique Strauss-Kahn avait tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat. Pour Dominique Strauss-Kahn, il s'agit d'une"scène imaginaire". Lors de la rencontre, "il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence", avait-il dit sur TF1 le 18 septembre. Lors de son audition par les enquêteurs le 12 septembre, il avait concédé avoir fait "des avances" à la jeune femme, selon une source proche de l'enquête.

Si le parquet décidait in fine de classer le dossier, Tristane Banon a déjà prévenu qu'elle poursuivrait son combat judiciaire : elle déposerait une autre plainte en se constituant partie civile, ce qui entraînerait automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.

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