lunes, 5 de septiembre de 2011

Affaire DSK : comment la position d'Aubry a évolué

LEMONDE.FR | 31.08.11 | 16h35 • Mis à jour le 01.09.11 | 17h31

Martine Aubry, le 30 août 2011, sur le plateau du Grand Journal de Canal+.

Martine Aubry, le 30 août 2011, sur le plateau du Grand Journal de Canal+.AFP/BERTRAND LANGLOIS

Martine Aubry prend ses distances avec Dominique Strauss-Kahn. Invitée mardi 30 août du Grand Journal de Canal +, la candidate à la primaire socialiste a quelque peu rectifié sa position sur l'ex-directeur du FMI, sans l'admettre ouvertement.

"J'ai toujours dit la même chose : premièrement, la présomption d'innocence, deuxièmement, je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes", a-t-elle expliqué, sans donner plus de détail. PERO ¿QUtIEÉ PIENSAN TANTAS MUJERES? ¿TIENE SENTIDO QUE SE REFIERA SÓLO A ELLAS QUIEN ESTÁ A LA CABEZA DE UN PARTIDO DE HOMBRES Y MUJERES?

Cette phrase contraste avec les déclarations de Mme Aubry au moment de l'abandon des charges contre M. Strauss-Kahn. Depuis le début de l'affaire, la désormais candidate louvoie entre soutien et prise de distance.

"J'AIMERAIS QU'ON RESPECTE CETTE JEUNE FEMME"

Le 17 mai, dans la foulée de l'arrestation de celui qui est encore numéro un du FMI, la première secrétaire préfère garder sa réserve. "Face à des affaires aussi douloureuses, j'attends toujours les faits", explique-t-elle sur France-Info, se disant"à la fois sidérée parce que c'est incroyable", "stupéfaite" et "bouleversée par les images, par la charge des accusations".

Evoquant son "amitié" pour DSK, elle n'en oublie pas moins de noter que "dans une affaire comme celle-là, de toute façon, il y a aura une victime, soit Dominique s'il est innocenté et bien sûr je le souhaite, soit cette jeune femme qu'il faut aussi respecter". Et elle insiste : "J'aimerais qu'on respecte cette jeune femme, j'aimerais qu'on respecte la présomption d'innocence."

A ce moment, Mme Aubry n'est pas encore candidate à la primaire. Beaucoup affirment qu'elle a passé un "pacte" avec DSK, en vertu duquel ils auraient décidé ensemble qu'il était le mieux placé pour être candidat à la primaire socialiste. La maire de Lille a nié avoir prévu un tel désistement, tout en reconnaissant des contacts réguliers avec l'ancien ministre de l'économie. ¿CON O SIN GIMNASIA ERÓTICA?

"SORTIR DE CE CAUCHEMAR"

Fin juin, Martine Aubry se lance : l'arrestation de M. Strauss-Kahn a poussé la maire de Lille à se porter candidate. "J'ai toujours pris mes responsabilités, les Français le savent et je les prendrai, là aussi", assure-t-elle le 13 juin. Le 28, elle se déclare officiellement et fait part de son "envie" de "redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun."

Mais dans la foulée, un nouveau rebondissement de l'affaire Strauss-Kahn suscite de nouvelles réactions de l'ex-première secrétaire : le 1er juillet, à la veille d'une nouvelle audience, Mme Aubry retrouve un ton amical, espérant que la justice américaine établisse "toute la vérité" et permette à M. Strauss-Kahn de "sortir de ce cauchemar".

Quelques jours plus tard, le 3 juillet, alors qu'on évoque la possibilité d'un retour de l'ex-patron du FMI en France s'il est finalement blanchi, Martine Aubry explique, sur France 2 : "Admettons même que Dominique Strauss-Kahn décide de revenir comme candidat auprès de nous, personne n'osera lui opposer un quelconque calendrier." Elle souligne qu'elle-même restera "bien sûr" candidate, quels que soient les événements.

A la fin de l'été, Mme Aubry reste sur ce registre de proximité à l'égard de DSK. A l'annonce par la presse américaine de l'abandon par le juge des charges pesant sur M. Strauss-Kahn, le 23 août, elle déclare : "Je suis très heureuse pour Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair. Je le dis profondément." Dans la foulée, sur RTL, elle se justifie sur sa réaction : "Je crois qu'il a y deux choses très différentes, et moi vous savez, je suis fidèle en amitié. Il y a le comportement de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes ; ça en choque un certain nombre, je peux le comprendre, PERO NO A ELLA? mais c'est un sujet. De là à dire que par la force, dire qu'il a violé une femme, nous sommes passés dans un autre terrain." Alors que nombre d'éditorialistes regrettent que l'abandon des charges n'ait pas blanchi DSK, elle ajoute : "Chacun peut penser ce qu'il veut de ce comportement, et je veux dire cela n'a rien à voir avec le fait d'avoir commis un acte, qui est un acte qui aurait dû être condamné s'il avait été vrai. La preuve est faite aujourd'hui que cet acte n'a pas eu lieu, cet acte de viol, cet acte de force, c'est la seule chose qui m'importe."

"J'AI LE DROIT DE PENSER CE QUE JE VEUX"

Le 30 août, après l'université d'été de La Rochelle, Martine Aubry prend plus de distances : l'ex-première secrétaire justifie, mercredi 31 août sur BFMTV, ce qui pourrait faire penser à un revirement : "Dans cette affaire, il y a le comportement d'un homme, et j'ai le droit de penser ce que je veux du comportement de Dominique vis-à-vis des femmes." ¿ESTARÁ DE ACUERDO CON EL DIAGNÓSTICO DE ROCARD?

Elle assure n'avoir "pas à parler d'un comportement personnel", tout en justifiant avoir "accompagné" M. Strauss-Kahn, qui faisait face à "une accusation extrêmement grave, avec un acharnement contre lui". "Je ne regrette pas de l'avoir fait en attendant que la justice s'exprime", a-t-elle expliqué, évoquant "la fidélité" à son "amitié vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn".

Le Monde.fr

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