domingo, 16 de octubre de 2011

COMENTARIOS DE INTERNAUTAS

De l’utilité (parfois pénible) des commentaires d’internautes

Allez, je l'avoue : c'est ma première semaine de travail sur les réseaux sociaux du Monde.fr. Commentaires d'internautes et critiques négatives n'ont pas encore miné ma motivation de "Social Media Editor", chargé de modérer, décrypter et rendre compte des réactions à nos articles postées sur Facebook, Twitter et à l'adresse mail du web-médiateur.

Malgré toute leur patience, certains de nos journalistes goûtent cependant plus difficilement aux joies des remarques visant leur travail. Cette semaine, notreinfographie comparative des programmes des candidats à la primaire socialiste, publiée mardi sur le site, en a été l'exemple le plus criant.

Aussitôt mise en ligne, à quelques jours du premier tour de la primaire et au moment où les candidats parcourent bon nombre de médias (sur Le Monde.fr comme ailleurs), c'est le déferlement des réactions, principalement sur Twitter – mais aussi sur le post Facebook dédié.

Un joli 50/50, entre des remerciements nourris pour le travail effectué :

... mais surtout, des pointes acerbes visant un travail "incomplet", "partial" voire"bâclé" :

Des commentaires pour la plupart postés par des militants PS ou les équipes de tel ou tel candidat (principalement celles d'Arnaud Montebourg et de Ségolène Royal), remettant en cause la méthodologie et les nombreuses cases vides du tableau.

Ce feu des critiques a forcé nos journalistes politiques Samuel Laurent et son compère Alexandre Léchenet à jouer les pompiers, au téléphone avec les équipes des candidats à la primaire...

Alexandre Léchenet (à gauche) et Samuel Laurent (à droite) - Crédits : @bekouz

... et sur Twitter, où ils se sont efforcés de répondre à tous les questions et arguments critiques avancés par les internautes :

"Ce qui est intéressant c'est que de nombreux lecteurs le trouvent bien, ce tableau. Mais pas les politiques. Notamment parce qu'ils trouvent scandaleux qu'il n'y ait pas toutes les idées des candidats, alors que ce n'est pas le but puisque notre tableau se fonde uniquement sur la comparaison avec le programme initial du PS. On aurait dû intégrer un panneau 'Attention, work in progress'", explique Samuel Laurent, reprenant la plupart des arguments de l'article publié par nos soins, expliquant toute la méthode et intitulé... le difficile comparatif des propositions des candidats.

"Cet article explicatif est présent sur l'infographie [en cliquant sur le point d'interrogation en haut à droit du tableau], mais n'a pas été assez mis en avant, résultat : on a eu un souci de compréhension", confesse Nabil Wakim, de notre service couvrant la présidentielle 2012.

Dès le lendemain, une deuxième version du comparateur de programmes, plus aboutie, est publiée en tenant compte de ces critiques. S'il ne s'agit pas d'une refonte à proprement parler, la présentation des enjeux et des méthodes de l'infographie a été ajoutée en tête du tableau : une modification mineure, mais indispensable.

Du côté du "Social Media Editor", que constater ? Une fois de plus, l'importance du dialogue et de la prise en compte des internautes dans le suivi du travail journalistique.

Même si l'épisode a pu être "un tantinet pénible" pour Samuel Laurent, le journaliste admet qu'en sont ressorties "des choses utiles pour la suite, dans le cadre de nos réflexions sur la présentation des programmes des candidats pour 2012" : un travail à penser sur le long terme, mariant épluchage des programmes et soucis de compréhension visuelle des données.

Le bruit de fond souterrain et permanent des commentaires sur les réseaux sociaux, qui remettent en question nos méthodes de travail, oblige ainsi Le Monde.fr à revoir en permanence ses efforts de décryptage et de présentation pédagogique de l'actualité. Et du haut de mon fauteuil de "Social Media Editor", avec la tâche de relayer ces remarques aux journalistes des différents services, je me dis que c'est tant mieux !

@szadkowski_m

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