lunes, 17 de octubre de 2011

LAS NUEVAS RELACIONES HOLLANDE-AUBRY

Le camp Hollande pousse Aubry à élargir la direction du NPS

François Hollande à Solférino le 16 octobre, au second tour de la primaire

François Hollande à Solférino le 16 octobre, au second tour de la primaireMICHAEL ZUMSTEIN/AGENCE VU

Depuis l'élection de François Hollande à la candidature socialiste pour la présidentielle de 2012, ses partisans appellent à "un rééquilibrage" au Parti socialiste entre aubrystes et hollandais, au profit de ces derniers.

Celui qui a été élu avec 56, 57 % des voix a assuré dimanche 16 octobre au soir qu'il n'y aurait "pas deux campagnes", celle du candidat et celle du PS, contrairement à ce qui s'était passé lors de la présidentielle de 2007.

"PAS UNE CAMPAGNE AVEC DOUBLE COMMANDEMENT"

M. Hollande a assuré qu'il n'y aura pas de campagne bicéphale, alors que Martine Aubry a choisi de reprendre son poste de première secrétaire, après sa défaite. "Il y a le parti qui va jouer son rôle et le candidat investi qui aura, en liaison avec le parti autour du projet que nous avons adopté, à mener campagne. Il n'y aura pas deux campagnes mais il n'y aura pas une campagne avec double commandement. Les leçons (de 2007) ont été tirées et apprises", a-t-il affirmé.

En 2006, Ségolène Royal, pourtant largement victorieuse de la primaire interne au premier tour avec plus de 60 % des voix, avait souffert d'une mésentente entre son équipe et l'appareil du parti pendant sa campagne présidentielle.

"Nous avons besoin d'un lien et d'une articulation" entre le candidat et le PS, qui "se fera en bonne intelligence avec le parti", a expliqué le vainqueur de la primaire. "C'est après la convention d'investiture", samedi prochain, "qu'il faut réfléchir à une organisation. Il va falloir créer une équipe de campagne. Il ne faut pas le faire dans la précipitation."

Auparavant, Stéphane Le Foll, bras droit de M. Hollande, a estimé que la direction du PS ne pouvait "pas rester en l'état". Autre pro-Hollande, le député PS Julien Dray a aussi appelé le soir du scrutin à un "rééquilibrage" de la direction du PS. Il a redit lundi matin sur RTL qu'il fallait que M. Hollande "constitue une équipe et qu'il renouvelle".

Gérard Collomb, sénateur et maire PS de Lyon et pro-Hollande, a aussi jugé lundi 17 octobre sur Canal+ qu'il fallait "ouvrir des postes" à la direction du parti, jugeant "normal et même nécessaire d'élargir la direction du parti à l'équipe" de M. Hollande.

LE CAMP AUBRY SE MONTRE OUVERT

Harlem Désir a répondu par l'affirmative à ces demandes. Celui qui est redevenu numéro deux du parti socialiste a jugé lundi "normal et même nécessaire d'élargir la direction du parti à l'équipe de notre candidat François Hollande". "Il faut que la direction du parti soit en symbiose totale avec le candidat pour la réussite de la campagne", a-t-il expliqué.

Interrogée sur les propos de M. Le Foll, Martine Aubry a déclaré de son côté lundi midi en arrivant rue de Solférino : "Nous allons débattre collectivement de toutes les organisations avec François Hollande", mais "je ne pense pas que ce soit son état d'esprit".

Reconnaissant la victoire de son rival de la primaire, Martine Aubry avait lancé dimanche soir : "François Hollande est notre candidat, les primaires l'ont rendu plus fort encore. Je mettrai toute mon énergie et toute ma force pour qu'il soit dans sept mois notre prochain président de la République."

Bertrand Delanoë, qui a soutenu Martine Aubry, a estimé lundi matin sur France Inter que "le temps est à la fusion des équipes" de campagne. "Le rassemblement et l'optimisation des qualités de tout le monde" est de mise, selon le maire de Paris. "On a besoin de l'engagement de chacun", a-t-il souligné.

Marie-Noëlle Lienemann, soutien de la maire de Lille, a jugé qu'il "doit y avoir une réflexion collective sur la manière d'articuler l'équipe du candidat et l'équipe de direction du parti".

Interrogé dimanche soir par Europe 1 sur un éventuel rééquilibrage entre aubrystes et hollandais, le porte-parole du parti, Benoît Hamon a botté en touche et répondu : "Voyez cela avec François Hollande". Et M. Hamon a aussi affirmé qu'il restait porte-parole du parti.

"A partir du moment où François Hollande joue la carte du rassemblement, il est obligé d'intégrer des proches de Martine Aubry dans son équipe de campagne", estime, dans un chat sur Le Monde.fr, Michel Noblecourt, éditorialiste au Monde.

>> Lire : "François Hollande sera obligé d'intégrer les proches de Martine Aubry"

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