domingo, 9 de octubre de 2011

RENOVADOR MONTEBOURG

En arrivant en troisième position de la primaire PS, le député de Saône-et-Loire fait figure de révélation de ce scrutin. ¿PODRÍA GANAR LA SEGUNDA VUELTA?

Quand il avait pronostiqué une affluence record pour la primaire, les socialistes y croyaient peu. Quand il avait annoncé sa propre percée, ils avaient douté. Quand il avait annoncé qu'il serait en finale, ils avaient souri. Mais finalement… Arnaud Montebourg n'aura pas eu raison sur toute la ligne, mais presque : la primaire a été un succès et il a incontestablement réussi sa campagne. Le député de Saône-et-Loire est la révélation de la primaire.

En arrivant en troisième position, selon les tendances disponibles à 21 heures, Arnaud Montebourg s'est invité dans la cour des grands. Il devance largement Ségolène Royal. Désormais, il pèse plus lourd qu'elle chez les socialistes. Le député de Saône-et-Loire est en mesure d'infléchir la ligne du candidat qui sera désigné dimanche prochain. Si c'est François Hollande, ce sera plus difficile : l'ancien premier secrétaire est le plus éloigné de la ligne du député de Saône-et-Loire. Martine Aubry, avec son idée de «juste échange», paraît plus proche sur le fond. Mais sur l'affaire Jean-Noël Guérini, mis en examen pour association de malfaiteurs, Montebourg s'était sévèrement accroché avec la maire de Lille, l'accusant à demi-mot d'avoir fermé les yeux sur les pratiques de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône.

Avec une idée neuve, Arnaud Montebourg a touché les esprits. En se faisant le défenseur de la «démondialisation» SUGIERE ERRÓNEAMENTE QUE LA MUNDIALIZACIÓN YA SE HA REALIZADO c'est-à-dire d'une «mise au pas» du système financier notamment, comme il l'a expliqué, le député de Saône-et-Loire est entré en résonance avec une partie de l'électorat de gauche. «On a senti une poussée pour lui à la fin de la campagne », raconte-t-on au PS. C'est une frange plus radicalisée, POR VOTANTES EXTRA PARTIDO? qui ne se retrouvait pas dans les positions «réalistes» des favoris, qui s'est déplacée pour le soutenir.

Arnaud Montebourg a misé sur la singularité, et il a gagné son pari. Durant sa campagne, il n'a cessé de répéter qu'il était «le seul candidat à avoir voté non au référendum» sur la Constitution européenne de 2005. Le non l'avait emporté. Plus radical et plus neuf qu'une Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, 48 ans, est parvenu à incarner le renouvellement politique. Il a remporté un autre match : le duel avec Manuel Valls, l'autre «quadra» de la compétition. En arrivant en cinquième position, et dernier des socialistes, le député maire d'Évry fait pâle figure face à son rival.

Héraut de la «rénovation»

Si tous les socialistes se sont félicités dimanche du succès de leur primaire, Arnaud Montebourg a une raison supplémentaire de se réjouir : il est l'un des architectes du système. En faisant la promotion de ce processus, en vigueur sous des formes différentes aux États-Unis, en Italie ou en Grèce, le député de Saône-et-Loire, héraut de la «rénovation» au PS depuis plus de dix ans, avait une idée en tête : briser le système rigide du parti politique traditionnel, submerger le pouvoir des «barons locaux» du PS par une affluence démocratique. De fait, dimanche, l'influence des élus a été minime dans le vote. «On a vu voter beaucoup de gens qu'on ne connaissait pas »,expliquait le premier secrétaire par intérim, Harlem Désir. Pour Arnaud Montebourg, le succès des primaires signe donc la fin des partis traditionnels.

La primaire, selon ses artisans, devait aussi permettre à un outsider d'émerger, sur le modèle d'un Barack Obama, totalement inconnu avant d'entrer dans la course aux États-Unis. Montebourg n'est pas Obama, mais l'outsider s'est fait entendre.

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